11.4.12

Rencontre et lecture

Mercredi 25 avril à 18 h 45



A l'occasion de la sortie de son dernier ouvrage
Geste de goupil
rencontre  avec
Daniel Bidenne



Né en 1952 en Algérie, à Ménerville. En 1962 il est parmi les refoulés "de retour" en France.
Après une année dans le Puy-de Dôme, non loin du lieu de naissance de Georges Bataille, il arrive à Bordeaux (quartier Saint-Pierre non rénové, puis banlieue Sud) et entre en sixième au Lycée Michel-Montaigne pour n’en sortir qu’en terminale.
Ses origines mêlées (bourguignonnes, alsaciennes, espagnoles, maltaises...) ainsi que le périple de son père pendant la seconde guerre mondiale (d’Algérie en Angleterre, en passant par l’écosse et en contournant l’Irlande, pour s’engager à dix-sept ans dans les Forces Françaises Libres) devaient l’amener à s’intéresser à la langue anglaise et à James Joyce : professorat d’anglais, thèse de doctorat sur les langues étrangères dans Ulysses.



Extraits 
 
Seul Dieu est libre : il a la liberté suprême, qui est la seule, celle de ne pas être. Envisageant le pouvoir qu'a Dieu de mourir, sans doute le christianisme a-t-il entrevu cela. (p.40)

La société secrète parfaite est celle dont les membres eux-mêmes ne savent pas qu'elle existe. (p.42)

L'Histoire se répète parfois sous forme de farce, certes, mais le dindon ne rit jamais beaucoup. (p.43)

Si pour toi vivre écrire est une compétition, tu entendras un jour comme en un rêve ce cri : ''La Faillite, nous voilà !'' (p.45)

Présentation de Pascal Enard
"Dégoupiller cette grenade explosive du Roman de Renart, par sa réactualisation transférentielle a exigé de l'auteur, Daniel Bidenne, une sorte de préparation avec Les Moutons de Verchamp, édité en mars 2001 et Les Loups de Grimont, édité en juillet 2003.
Il avait mis l'accent, lors de ses travaux de formation pour l'enseignement professionnel de l'anglais, sur l'endettement linguistique de James Joyce (et son règlement de comptes, interminable) à la langue maternelle (l'anglais) et aux langues étrangères (dont le gaélique), sur l'ouverture progressive de l’œuvre à l'altérité qui aboutit à cette sorte de créolisation, de complémentarité polyhumaniste des idiomes, qu'est le «babélien» de Finnegans wake.
Avec Geste de Goupil, les figurants surgissent en scène, dotés d'un arbre généalogique, capables de réparties, d'échanges suivis, de correspondance épistolaire, bref, les figurants se démassifient en s'individualisant."


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