Blog Olympique

18.11.08

Sara Vidal

et

Gabriel Okoundji

autour du dernier livre
de
Sara Vidal

Sur l'eau immobile et noire

paru chez
l'une & l'autre, édititon

le vendredi 12 décembre à 19h

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous devriez lire aussi ...

Thomas Mcguane : Sur les jantes traduit de l’américain par Marc Amfreville -Bourgois - 489 pages- janvier 2012- 23 €-

Curieuse autobiographie que celle du narrateur du dernier roman de Mcguane, un médecin d’une petite ville du Montana, Berle Pickett. Elle ne prend pas la forme d’un long fleuve tranquille, mais plutôt celle d’un parcours à la ligne sinueuse, voire brisée, parsemée de retours en arrière et de circonvolutions. Essayons de la rétablir dans l’ordre : enfant unique de parents assez particuliers– une mère abîmée dans l’addiction divine, un père à jamais marqué par son parcours de combattant pendant la seconde guerre mondiale. Conscients de leurs béances éducatives, ses parents s’appuyèrent très tôt, certes de manière inconsciente, sur différents mentors : un médecin lui ouvre la voie des études médicales et celle des grands espaces, une jeune tante entreprend son apprentissage sexuel, un couple d’agriculteurs l’initie à la vie au grand air et aux travaux des champs. Est-ce suffisant pour que Pickett arrive à maturité ? Non : comme il le reconnaît lui-même, il est une espèce d’adolescent à perpétuité ; dans le domaine affectif, comme dans le domaine professionnel, il ne s’établit pas.

Dans un extraordinaire désordre narratif, mais oh combien savant et plaisant, le roman va et vient. C’est le récit picaresque, souvent tragique de ses amours et de son exercice médical : accroché à sa bourgade depuis sa naissance, mais en butte à la méfiance de ses habitants, il en recherche pourtant la reconnaissance avec une remarquable ténacité.

Roman d’apprentissage où les images et les situations se bousculent comme pour former un gigantesque et scintillant patchwork (fort agréablement rendu par la traduction), sur les jantes roule et s’emballe pour notre plus grand plaisir de lecture.

Bernard Daguerre