Mercredi 25 avril à 18 h 45
A l'occasion de la sortie de son dernier ouvrage
A l'occasion de la sortie de son dernier ouvrage
Geste de goupil
rencontre avec
Daniel Bidenne
Né en 1952 en Algérie, à Ménerville. En 1962 il est parmi les refoulés "de retour" en France.
Après une année dans le Puy-de Dôme, non loin du lieu de naissance de Georges Bataille, il arrive à Bordeaux (quartier Saint-Pierre non rénové, puis banlieue Sud) et entre en sixième au Lycée Michel-Montaigne pour n’en sortir qu’en terminale.
Ses origines mêlées (bourguignonnes, alsaciennes, espagnoles, maltaises...) ainsi que le périple de son père pendant la seconde guerre mondiale (d’Algérie en Angleterre, en passant par l’écosse et en contournant l’Irlande, pour s’engager à dix-sept ans dans les Forces Françaises Libres) devaient l’amener à s’intéresser à la langue anglaise et à James Joyce : professorat d’anglais, thèse de doctorat sur les langues étrangères dans Ulysses.
Extraits
Seul Dieu est libre :
il a la liberté suprême, qui est la seule, celle de ne pas être.
Envisageant le pouvoir qu'a Dieu de mourir, sans doute le
christianisme a-t-il entrevu cela. (p.40)
La société secrète
parfaite est celle dont les membres eux-mêmes ne savent pas qu'elle
existe. (p.42)
L'Histoire se répète
parfois sous forme de farce, certes, mais le dindon ne rit jamais
beaucoup. (p.43)
Si pour toi vivre écrire
est une compétition, tu entendras un jour comme en un rêve ce cri :
''La Faillite, nous voilà !'' (p.45)
Présentation de Pascal Enard
"Dégoupiller
cette grenade explosive du Roman de Renart,
par sa réactualisation transférentielle a exigé de l'auteur,
Daniel Bidenne, une sorte de préparation avec Les Moutons
de Verchamp,
édité en mars 2001 et Les Loups de Grimont,
édité en juillet 2003.
Il
avait mis l'accent, lors de ses travaux de formation pour
l'enseignement professionnel de l'anglais, sur l'endettement
linguistique de James Joyce (et son règlement de comptes,
interminable) à la langue maternelle (l'anglais) et aux langues
étrangères (dont le gaélique), sur l'ouverture progressive de l’œuvre à l'altérité qui aboutit à cette sorte de créolisation,
de complémentarité polyhumaniste des idiomes, qu'est le «babélien»
de Finnegans wake.
Avec
Geste de Goupil, les
figurants surgissent en scène, dotés d'un arbre généalogique,
capables de réparties, d'échanges suivis, de correspondance
épistolaire, bref, les figurants se démassifient en
s'individualisant."
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